Gilbert Vincent

Gilbert Vincent

Éléments biographiques :

Né en 1942, Gilbert Vincent, après des études de théologie et de philosophie, a été professeur en lycée, puis enseignant de philosophie (chaire de philosophie de la religion) à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Strasbourg. Sa thèse, sous la direction de Paul Ricœur, portait sur « l’herméneutique du discours théologique de Calvin et la rupture de l’ontothéologie ». C’est dire que, très tôt, il s’est intéressé à l’apport de Ricœur à la tradition herméneutique et à maint débat éthique et politique contemporains. Aussi s’est-il attaché, non seulement à présenter plusieurs des nombreuses facettes de l’œuvre de Ricœur (dont un « la religion de Ricœur », aux éditions de l’Atelier) mais encore à explorer certaines topiques communes à la philosophie et aux sciences humaines et sociales : la solidarité, d’une part, l’hospitalité de l’autre (deux ouvrages parus aux Presses Universitaires de Strasbourg). Un ouvrage sur « la poétique de l’indignation » est en voie d’achèvement.

Professeur émérite de l’Université de Strasbourg, G. Vincent continue de participer à la vie du Groupe interdisciplinaire « Éthique et Droits de d’Homme », dont il a longtemps été l’animateur, chargé d’en publier les travaux, ainsi qu’au Conseil scientifique du Fonds Ricœur. Il préside en outre aux destinées d’une association de Prévention Spécialisée, la JEEP (Jeunes Équipes d’Éducation Populaire) et, à ce titre, co-anime des « cafés-philo » à destination de jeunes de quartiers populaires ainsi que des stages à destination de jeunes détenus. Il en est résulté la réalisation d’un film : « Les jeunes ont la parole », dans le premier cas, et l’analyse collective de l’expérience acquise lors de ces stages en Maison d’arrêt, dans le second cas.