Théologie de la nature
Le thème de la nature revient dans la pensée contemporaine sous le signe de la menace. C’est parce que la nature est en péril que l’intérêt se porte à nouveau sur elle. Le souci d’éviter une possible catastrophe écologique doit-il nous faire revenir à une « théologie naturelle » où chaque composante du monde serait invitée à occuper son « lieu » sous la conduite du « Moteur immobile » ? Dans le monde catholique en particulier, cette nostalgie n’est pas rare. Mais si l’on tient à un certain « anthropocentrisme chrétien », tout en restant conscient des risques qu’il comporte, comment redonner à la nature un statut théologique ? C’est ici le propos du présent article.
Il commence par reprendre la composante anthropologique de l’héritage chrétien qui contraste avec le cosmocentrisme de la pensée antique. Il s’interroge ensuite sur la nouvelle vision de la nature. L’approche globale s’accompagne d’une perspective évolutive que l’on peut qualifier d’« historique », qui invite à s’interroger sur l’avenir du monde, plus ouvert et donc plus risqué, que dans les visions anciennes. Dans cette « dramatique » de l’histoire naturelle, la théologie peut apporter sa contribution.
Theology of nature
The subject of nature has come back into contemporary thought under a threatening cloud. It is because nature is endangered that so much interest is being taken in it. Should the concern with avoiding a potential ecological catastrophe make us come back to a “natural theology” in which every component of the world would be requested to occupy its “place” under the guidance of the “Immobile Mover”? This nostalgia is far from rare, especially in the Catholic world. However, if we prize a certain “Christian anthropocentrism,” while remaining quite aware of the risks it involves, how can we give a theological status back to nature? This is the subject of the present article.
We thus begin by taking up the anthropological aspect of Christian heritage that stands in contrast to the cosmocentrism of Ancient thought, and then examine this new vision of nature. This global approach is accompanied by a progressive perspective that can be qualified as “historical” and that incites us to investigate the future of the world, which is thus more open and more hazardous than in the worldview of Antiquity. Within the framework of this “drama” of natural history, theology has a contribution to make.
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