Les analyses linguistiques modernes ont mis en lumière une dimension de la communication humaine qui est de l’ordre de la promesse, et qui est applicable au langage de la création. Tout récit de commencement est mythique et symbolique, en tant qu’il relève de l’imagination et qu’il implique la foi dans une promesse d’avenir. Dans la Bible, les récits de création disent l’Alliance de Dieu avec l’humanité, dont l’histoire est précédée par l’acte créateur de l’univers. S’intéressant à l’histoire de la nature à la suite de Newton, Kant fera de l’idée de Dieu un principe, non de connaissance d’un objet, mais de régulation de la recherche, et il accepte de parler d’une finalité de la création pour rendre compte de la liberté humaine. Le paradigme de la création relève d’une pensée de l’agir libre et s’impose quand il est question de l’avenir. L’excès du monde où vit l’homme provoque son admiration et lui donne le pressentiment de la transcendance.
De nos jours, l’écologie, avec la prise de conscience de l’environnement, relance le problème de la création sous la forme de l’habitation de l’homme dans son monde. L’anthropocentrisme biblique signifie à cet égard que c’est la tâche de l’homme de rendre ce monde habitable pour tous, sans violence et dans la beauté. Le mythe engage dans une pratique constitutive des liens de société.
What do we say when we say God creator ?
Modern linguistic analyses shed light on a dimension of human communication that is in the order of promise, and which is applicable to the language of creation. Every story of the beginning is mythic and symbolic, in so far as it comes from the imagination and implicates faith in a future promise. In the Bible, the stories of creation speak of the Covenant of God with humanity, whose history is preceded by an act creating the universe. Kant, who followed Newton’s interest in the history of nature, made the idea of God a principle, not of knowledge of an object but of the control of research. He accepted to speak of a finality of creation in order to understand human freedom. The paradigm of creation comes from the idea of acting freely and imposes itself when there is a question of the future. The excess of the world where man lives provokes his admiration and gives him the presentment of transcendence .
In our day, ecology’s concern with the environment brings back the problem of creation under the form of man living in his world. Biblical anthropocentrism means, in this context, that it is the job of man to make this world habitable for everyone, without violence and in beauty. Myth engages in a practice constitutive of the bonds of society.
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