Fabien Revol
Écologie intégrale, comment la crise écologique conduit à des transformations de la pratique de la théologie
La question théologique sur l’écologie surgit en France en 1962 avec la thèse de Gérard Siegwalt en milieu protestant. Elle devient plus brûlante aux États-Unis en 1967 avec les premières réponses adressées aux critiques de Lynn White Jr dans son article sur les causes historiques de la crise écologique. Alors que la question écologique est introduite plus tard en milieu catholique par la médiation de la doctrine sociale de l’Église et donc sous l’angle de la théologie morale, il se passe plusieurs mouvements en théologie chrétienne qui invitent à penser les modalités des relations possibles entre théologie et écologie sous la forme d’une théologie de l’écologie ou écothéologie. Dans le contexte de l’écologie intégrale et de l’annonce de la Bonne nouvelle de la création selon l’encyclique Laudato si’, les critiques de White appellent notamment à remettre sur le métier la production des représentations de la nature fournies par le discours théologique sur la création issue de la Révélation. Or ces représentations ne sont pas neutres sur le plan d’une éthique de la relation entre l’humain et la nature. Le théologien se découvre ainsi une responsabilité éthique dans le cadre de la lutte contre la crise écologique, lui permettant d’explorer sa propre vocation à être gardien de la maison commune.
Integral ecology, how the ecological crisis leads to transformations in theological practice
The theological question concerning ecology first occurs in France in 1962 with the thesis by Gérard Siegwalt in the Protestant community. It becomes more urgent in the United States in 1967 with the first replies to Lynn White Jr’s critiques in his article on the historical causes of the ecological crisis. Whereas ecological issues are introduced later in the Catholic community through the Church’s social doctrine and thus seen as within moral theology, several movements in Christian theology arise that propose to understand the modalities of possible relationships between theology and ecology in the form of a theology of ecology or ecotheology. In the context of integral ecology and announcement of the Good Word of creation according to the encyclical Laudato si’, White’s critiques especially call for re-examining the production of representations of nature provided by the theological discourse on creation arising from Revelation. These representations are not neutral in regards to an ethics of the relationship between human beings and nature. Theologians hence discovered their ethical responsibility within the framework of the struggle against the ecological crisis that enable them to explore their own calling to be guardians of our common house.
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