« Il ne faut pas se faire une idée trop haute de l’histoire, trop attendre d’elle… » écrivait H.-I. Marrou dont P. Vallin rappelle en exergue le propos. Cependant, construction consciente, l’histoire peut être richesse pour un groupe humain ou une époque, car c’est parce qu’il y a construction d’un objet, ou récit historique, en fonction d’options morales ou spirituelles – théologiques – que le récit et les langages ainsi forgés apportent la révélation d’une originalité féconde et nourrissante. Il s’agit donc de donner les principes d’une histoire du « mouvement chrétien », à l’intérieur duquel est apparu un genre littéraire spécifique et donc nouveau, qui a très largement concouru à former la conscience que les groupes ont eue d’eux-mêmes, les « Histoires de l’Eglise ». C’est dans ces perspectives que pouvait se manifester une dimension théologique des pratiques historiennes concrètes. Que peut-il en être aujourd’hui ? Pour P. Vallin, une histoire théologique de l’Eglise continue, mais à condition de mettre en jeu, comme évaluation toujours à reprendre dans le passé et en vue de l’avenir, les deux « canons », celui de la suite de Jésus et celui de la confession célébrante à travers le temps.
Some Theologies for the Historian of the Churches
P. Vallin recalls, as an exergue , that H.-I. Marrou wrote: “One should not have too great an idea of history or expect too much from it.” History, nevertheless, as a conscious construction, can be a richness for human groups or an epoque. For, it is because there is the construction of an object, or a historical narrative, in function of moral or spiritual options—theological—that the récit and the languages thus forged carry the revelation of a fecund and nourishing originality. This, then, is about giving the principles of a history of the “Christian movement,” inside of which has appeared a specific literary genre and thus new, which had largely combined to form the consciousness that the groups had of themselves, the “Histories of the Church.” It is in these perspectives that a theological dimension of concrete historical practices could manifest themselves. What is the situation today? For P. Vallin, a theological history of the Church continues, but on condition of putting into play, as an evaluation always to take up in the past and in view of the future, the two “canons,” that of the following of Jesus and that of the celebrating confession throughout time.
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