Augustin et le scepticisme académicien

par E. DUBREUCQ

juillet-septembre 1998 - tome 86/3

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Qu’en est-il de la philosophie élaborée par quelqu’un, Augustin, qui finit par rompre avec la philosophie ? Et qu’en est-il du mode de partage entre positions philosophiques et positions religieuses ? L’étude du cas particulier des relations d’Augustin avec le scepticisme académicien permet à la fois de poser ces questions et celles qui leur sont afférentes, et d’y répondre. À partir de l’étude du livre V des Confessions, puis de la présentation de la doctrine académicienne par Cicéron, E. Dubreucq précise ce que furent les relations d’Augustin avec ce scepticisme académicien fait de doute fondamental dans le rapport à la vérité avec, pour risque, le désespoir dont l’auteur des Confessions fit l’expérience. Dans l’itinéraire augustinien, les doctrines académiciennes et néoplatoniciennes ne servent que de temps intermédiaire dans la quête de l’union au Christ auquel elles étaient finalement orientées.

Augustine and academic Scepticism

What can be said about the philosophy elaborated by some one like Augustine, who ended up by breaking with philosophy ? What can be said about the mode of separation between philosophical and religious positions ? A study of the particular case of Augustine’s relationship with academic scepticism permits us both to ask these questions and others related to them, and to answer them. Starting with a study of book V of the Confessions, followed by a presentation of academic doctrine by Cicero, E. Dubreucq explains what Augustine’s relationship was with this academic scepticism, a fundamental doubt of fact in the rapport to truth, with, as a risk, the despair which the author of the Confessions experienced. In the Augustinian itinerary, academic and Neoplatonic doctrines only serve as an intermediary time in the search for union with Christ, to which they were finally oriented.

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