Apologétique et Dialogue interreligieux

par J.-M. AVELINE

octobre-décembre 1998 - tome 86/4

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Proposant quelques réflexions suggérées par 1a Lettre de 1896 sur fond de questionnement contemporain (mondialisation des cultures et brassage des croyances), J.-M. Aveline examine d’abord le rapport entre théologie chrétienne et dialogue interreligieux, et l’évolution de la toute récente théologie des religions depuis Vatican II. L’intérêt de la relecture de Blondel dans cette perspective est d’abord de prévenir les facilités, impasses et illusions dans lesquelles la vieille apologétique s’était enferrée, et de donner les conditions d’un véritable dialogue. Pour dépasser les limites d’un pluralisme conçu comme simple juxtaposition tolérante des opinions privées, la reprise de la thématique de la vérité est capitale, en quoi le maître d’Aix s’avère d’autant plus pertinent qu’il permet de poser philosophiquement le problème religieux. Permettant du même coup de tenir avec rigueur la distinction entre immanentisme exclusiviste et transcendance qui procure le salut, Blondel établit de manière féconde la distinction et le rapport entre philosophie et théologie.

Apologetics and interreligious dialogue

Proposing some reflections suggested by the Lettre of 1896 on the background of contemporaneous questions (globalization of culture and mixture of beliefs), J.-M. Aveline first examines the relationship between Christian theology and interreligious dialogue, and the evolution of the very recent theology since Vatican II. The interest in rereading Blondel in this perspective is first to point out the simplicity, the dead ends, and the illusions to which the old apologetics was bound, and to give the conditions for a true dialogue. To go beyond the limits of a pluralism understood as a simple juxtaposition that is tolerant of private opinions, the return to the theme of truth is capital, about which the master of Aix shows himself all the ore pertinent by posing the religions problem philosophically. While holding rigorously the distinction between exclusive immanentism and a transcendence that brings salvation, Blondel establishes, in a fertile way, the distinction and relationship between philosophy and theology.

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