L’histoire de la pensée occidentale témoigne de la grande complexité de la réflexion sur le phénomène conscience. La notion étant analogique, philosophes, psychologues, juristes, théologiens, moralistes et récemment neuroscientifiques n’entendent pas sous ce terme les mêmes réalités. Nombre de neurobiologistes font preuve d’une grande modestie ; mais parmi les savants croyants, certains se voient là « affrontés à un mystère », et tout en acceptant « l’évolution de l’homme par la sélection naturelle » parlent d’ « attributs spirituels […] qui ne résultent pas de l’évolution, mais sont d’origine surnaturelle ».Le théologien en dialogue avec des neuroscientifiques, ne peut accepter un tel concordisme qui donne à un problème scientifique une solution relevant d’une croyance religieuse. Cet article entend indiquer quelle théorie de la conscience et de la conscience de soi peut à la fois de respecter les limites des compétences, et présenter des ouvertures vers une théologie de la conscience fondée sur l’anthropologie holistique, donc non dualiste, de la Bible.
The problem of conscience in neurobiology and theological anthropology.
The history of Occidental thought bears witness to the great complexity of reflexion on the phenomenon of conscience. As the notion is an analogical one, philosophers, psychologists, jurists, theologians, moralists and more recently neuroscientists are not referring to the same realities in using this term. Many neurobiologists take a very modest stance in the matter, whereas among those who are believers, some feel confronted here “by a mystery”, and while accepting “the evolution of mankind through natural selection”, speak of “spiritual attributes […] that do not result from evolution, but are of supernatural origin”. The theologians engaged in a dialogue with neuroscientists cannot accept this kind of concordism, which gives to a scientific problem a solution that partakes of a religious belief. This article will explore which theory of conscience and self-conscience enables us, at one and the same time, to respect the limits of competence involved and to open up the debate to a theology of conscience based on a holistic, non-dualistic anthropology of the Bible.
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