I. Jésus (1-20)
II. La christologie dans l’histoire (21-33)
III. Christologie systématique (34-40)
IV. Question de Dieu – à suivre
V. Théologie trinitaire – à suivre
La présentation des quarante ouvrages – sélection représentative de la recherche actuelle – suffit pour relativiser l’expression des « trente glorieuses de la christologie » ; la christologie vit et continue à avancer au sein d’une société devenue bien différente par rapport à celles des années glorieuses, sans perdre par ailleurs le contact avec les grands classiques du XXe siècle ! On peut certes cependant regretter que, pour diverses raisons culturelles, les cloisons entre sphères linguistiques soient devenues plus étanches ; toujours de haut niveau, la christologie germanophone continue à vivre dans un « splendide isolement ». Ce qui est devenu plus net, ces dernières années, c’est le besoin de se ressourcer dans la tradition, les travaux en patristique, relayés par ceux sur l’époque médiévale, jouant un rôle puissant d’inspiration, même si le risque de perdre la nécessaire force et créativité spéculative dans l’interprétation d’autres pensées, patristique, médiévale et moderne, n’est pas négligeable. Bien que l’exégèse critique, le travail sur leJésus historique et la découverte concomitante de la créativité néotestamentaire donnent des résultats très appréciables – retenons surtout le traitementde la séparation des deux communautés juives et chrétiennes au cours du premier siècle, la prise de conscience du conflit d’interprétation au sujet du Nazaréen, maintenue par la communauté néotestamentaire dans ses évangiles, et son enjeu pour les rapports historico-théologiques entre Israël et l’Église –, on peut rester surpris de constater à quel point il est difficile pour la christologie systématique de s’en saisir et de « relativiser » (non pas d’éliminer) et donc d’interpréter ses schèmes de pensée grecs et médiévaux. Étant donné le climat pluraliste, voire relativiste de nos société postmodernes, on comprend parfaitement la mise en valeur d’une théologie de l’Incarnation – réalisée d’ailleurs sans polémique aucune par Menke et Durand –. Mais ne faudrait-il pas – dans la ligne des intuitions « humanistes » ou sapientielles du théologien dominicain – repenser ce qui est visé et doit rester visé par le concept d’union hypostatique ? Suffit-il d’affirmer la « différence radicale entre le Fils unique et les fils adoptifs » que nous sommes ? Pour le moment, je ne connais aucune christologie qui, comme l’avait souhaité autrefois Karl Rahner (par exemple dans le Traité fondamental de la foi, 230), tente de penser « de concert » l’union hypostatique et l’inhabitation de Dieu dans les saints. Peut-être est-ce, en-deçà ou au-delà des modèles d’universalité intensive et extensive, la tâche prioritaire d’une « refondation » christologique, déjà en train de s’opérer au sein de nos sociétés pluralistes et ouvertes ! (à suivre)
I. Jésus et le christianisme primitif
1. Holmén Tom, Porter Stanley E., Handbook for the study of the Historical Jesus, Volume 1 : How to Study the Historical Jesus, Brill, Leiden/Boston, 2011, 851 p.
2. Holmén Tom, Porter Stanley E., Handbook for the study of the Historical Jesus, Volume 2 : The Study of Jesus, Brill, Leiden /Boston, 2011, 966 p.
3. Holmén Tom, Porter Stanley E., Handbook for the study of the Historical Jesus, Volume 3 : The Historical Jesus, Brill, Leiden /Boston, 2011, 1092 p.
4. Holmén Tom, Porter Stanley E., Handbook for the study of the Historical Jesus, Volume 4 : Individual Studies, Brill, Leiden /Boston, 743 p.
5. Söding Thomas (éd.), Das Jesus-Buch des Papstes. Die Antwort der Neutestamentler, Herder, Freiburg/Basel/Wien, 2007, 158 p.
6. Hoping Helmut / Schulz Michael (éds.), Jesus und der Papst. Systematische Reflexionen zum Jesusbuch des Papstes, Herder, Freiburg/Basel/Wien, 2007, 125 p.
7. Söding Thomas (éd.), Tod und Auferstehung Jesu. Theologische Antworten auf das Buch des Papstes, Herder, Freiburg/Basel/Wien, 2011, 259 p.8. Häring Hermann (éd.), “Jesus von Nazareth” kontrovers. Rückfragen an Joseph Ratzinger, Lit, Berlin, 2007, 160 p.
9. Häring Hermann (éd.), “Jesus von Nazareth” in der wissenschaftlichen Diskussion, Lit, Berlin, 2008, 263 p.
10. Häring Hermann (éd.), Der Jesus des Papstes. Passion, Tod und Auferstehung im Disput, Lit, Berlin, 2011, 263 p.
11. Tück J.-H. (éd.), Annäherungen an « Jesus von Nazareth ». Das Buch des Papstes in der Diskussion, Grünewald, Mainz, 2007, 200 p.
12. Tück Jan-Heiner (éd.), Passion aus Liebe. Das Jesus-Buch des Papstes in der Diskussion, Grünewald, Mainz, 2011, 280 p.
13. Söding Thomas, Die Verkündigung Jesu – Ereignis und Erinnerung, Herder, Freiburg, 2011, 20122, 680 p.
14. Bazzi Carlo e Biguzzi Giancarlo (dir.), Cantiere aperto sul Gesù storico, Urbaniana University Press, Roma, 2012, 271 p.
15. Bessière Gérard, L’arborescence infinie. Jésus entre passé et avenir, Diabase, La Riche, 2012, 313 p.
16. Coste René, L’amitié avec Jésus, Cerf, Paris, 2012, 323p.
17. Hellerich Gerd et White Daniel, Postmoderner Jesus, LIT, Münster, 2012, 143 p.
18. Banon David, L’attente messianique. Une infinie patience, Cerf, Paris, 2012, 194 p.
19. Assel Heinrich, Beyerle Stefan et Bötterich Christfried (dir.), Beyond Biblical Theologies, Mohr Siebeck, Tübingen, 2012, 656 p.
20. Danz Christian et Murrmann-Kahl Michael (dir.), Zwischen historischem Jesus und dogmatischem Christus, Mohr Siebeck, Tübingen, 2010, 20112, 415 p.
II. La christologie dans l’histoire
21. Fédou Michel, La voie du Christ II. Développements de la christologie dans le contexte religieux de l’Orient ancien. D’Eusèbe de Césarée à Jean Damascène (IVe-VIIIe siècle), CF 288, Cerf, Paris, 2013, 671 p.
22. Garigues Jean-Michel, Le dessein d’adoption divin et le Christ rédempteur. à la lumière de Maxime le Confesseur et de Thomas d’Aquin, « Théologies », Cerf, Paris, 2011, 253 p.
23. Vannier Marie-Anne (dir.), La christologie chez les mystiques rhénans et Nicolas de Cues, Cerf, Paris, 2012, 211 p.
24. Crisp Oliver D., Revisioning Christology. Theology in the Reformed Tradition, Ashgate, Farnham /Burlington, 2011, 148 p.
25. Bonhoeffer Dietrich, Qui est et qui était Jésus-Christ. Cours de christologie à Berlin – 1933, Texte critique traduit et commenté par Jean-Marc Tétaz et introduit par Henry Mottu, Labor et fides, Genève, 2013, 180 p.
26. Beretta Roberto, Predestinati in Christo Gesù. L’antropologia teologica nel pensero di Giuseppe Colombo (1923-2005), « Quaderni del Carmine » 2, Guardamagne, Varzi, 2011, 486 p.
27. Holzer Vincent, Hans Urs von Balthasar. 1905-1988, Cerf, Paris, 2012, 311 p.
28. Dockwiller Philippe, Le temps du Christ. Coeur et fin de la théologie de l’histoire, CF 280, Cerf, Paris, 2011, 356 p.
29. Sèbe Jean-Baptiste, Le Christ, l’écrivain et le monde. Théologie et oeuvres littéraires chez Hans Urs von Balthasar, CF 284, Cerf, Paris, 2012, 510 p.
30. Abdel-Nour Fadi, Vérité et amour. Une lecture de « La Théologique » de Hans Urs von Balthasar, CF 286, Cerf, Paris, 2013, 337 p.
31. Ide Pascal, Une théologie de l’amour. L’amour, centre de la Trilogie de Hans Urs von Balthasar, Lessius, Bruxelles, 2012, 357 p.
32. Pujos Nathanaël, La « Kénose du Père » chez Hans Urs von Balthasar. Genèse et limites, « Théologies », Cerf, Paris, 2013, 201 p.
33. Vetö Étienne, Du Christ à la Trinité. Penser les Mystères du Christ après Thomas d’Aquin et Balthasar, CF 283, Cerf, Paris, 2012, 478 p.III. Christologie systématique
34. Danz Christian, Grundprobleme der Christologie, UTB 3911, Mohr Siebeck, Tübingen, 2012, 281 p.
35. Menke Karl-Heinz, Jesus ist Gott der Sohn. Denkformen und Brennpunkte der Christologie, Friedrich Pustet, Regensburg, 2012, 586 p.
36. Hercsik Donath, Il Signore Gesù. Saggio di cristologia et soteriologia, EDB, Bologna, 2010, 336 p.
37. Battaglia Vincenzo, Sentimenti e Bellezza des Signore Gesù. Cristologia e contemplazione, EDB, 2011, 251 p.
38. Torrell Jean-Pierre, Résurrection de Jésus et Résurrection des morts. Foi, histoire et théologie, « Épiphanie », Cerf, Paris, 2012, 243 p.
39. Kreutzer Ansgar, Kenopraxis. Eine handlungstheoretische Erschließung er Kenosis-Christologie, Herder, Freiburg, 2011, 588 p.
40. Durand Emmanuel, L’offre universelle du salut du Christ, CF 285, Cerf, Paris, 2012, 435 p.
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