La théologie contemporaine peut-elle encore recevoir quelque chose de ces « antiques » tentatives que représentent la Philosophie de la Religion de Hegel ou la Philosophie de la Révélation de Schelling ? On a beaucoup écrit sur le rapport complexe de Hegel à la théologie. Il est possible que les interprétations en cause se soient parfois centrées sur une évaluation trop abstraite de ce lien. Hegel a intégré à l’entreprise de refondation de la pensée les contenus de la dogmatique trinitaire et christologique. Comment l’Être de Dieu et l’être du monde coïncident-ils ? Dieu est-il dépourvu de transcendance, son « éternité » est-elle marquée au sceau d’une carence ou d’une défectuosité exigeant que le divin accomplisse dialectiquement, dans le temps, sa propre essence ? Nous avons rencontré le vocabulaire de la défectuosité sous la plume du philosophe, mais que Hegel transpose immédiatement en un registre ontologique. Jamais il n’est attribué à Dieu, mais à l’homme immédiatement naturel, c’est-à-dire à l’esprit fini qui tend vers Dieu. Ce point délicat d’interprétation constituera l’objet de nos analyses.
Hegel and theology
Is contemporary theology still able to get something out of those “ancient” efforts that Hegel’s Philosophy of Religion and Schelling’s Philosophy of Revelation represent? Much has been written about Hegel’s complex relationship to theology. It is possible that the interpretations concerned may have sometimes focused on an overly abstract assessment of this connection. Hegel integrated the contents of Trinitarian and Christological dogmatic theology into his enterprise of establishing a new foundation for thought. How do the Being of God and the being of the world coincide? Is God devoid of transcendence; is His “eternity” marked by a deficiency or a defect requiring the divine to achieve dialectically, over time, His Own essence? We have encountered the vocabulary of defectiveness in the philosopher’s writings, but Hegel immediately transposes it to an ontological register. It is never attributed to God, but to immediately natural man, that is, to the finite spirit that tends towards God. This delicate point of interpretation is the object of our analysis.
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