La question qui orientera le numéro préparatoire et le colloque est celle-ci :
Que faisons-nous quand nous nous adressons à celui que nous appelons « Dieu » ?
L’enjeu du parcours est de prendre en compte non seulement la pluralité des manières de s’adresser à « Dieu » mais aussi les incertitudes quant à celui ou ce que recouvre cette désignation, de poser donc en même temps le problème d’une « critériologie » de ce qui mérite d’être appelé « divin » (Jean Nabert, Le désir de Dieu).
Cette entrée originale dans la problématique nous reconduira à reposer, dans les conditions historiques qui sont les nôtres et à nouveaux frais, la question plus « classique » de la juste nomination de Dieu ; questionnement qui vise à déterminer ce que l’on peut dire (ou ne pas dire) de Dieu aujourd’hui. À ce titre, on peut se souvenir qu’un auteur comme Denys l’Aréopagite, sans doute fort attentif aux conditions ou modalités de la prière, de la méditation ou de la contemplation, n’en hésite pas moins à parler de Dieu… fût-ce pour dire que Dieu est indicible.
Ces deux « moments » d’une même problématique invitent à distinguer les approches ou axes du numéro préparatoire et du colloque lui-même : le numéro préparatoire mettra davantage l’accent sur la thématique « s’adresser à.. », le colloque abordera de façon plus directe ou plus centrale la question même de Dieu. Il ne s’agit pas de séparer l’une et l’autre démarche : c’est bien à travers la thématique de « l’adresse » que nous entendons reprendre la question de Dieu