Christoph THEOBALD – L’apostolicité de l’Église. Pour une théologie œcuménique des origines chrétiennes
Tirant profit des recherches historiques rassemblées dans ce numéro et dans celui qui l’a précédé en 2013 (101/4), le dernier article de ce dossier tente d’esquisser une théologie des origines chrétiennes. Cette esquisse suppose que le concept d’apostolicité, relevant traditionnellement du « ius divinum » positif, soit libéré de son carcan néoscolastique et repensé dans une perspective oecuménique ; ce qui pourra se faire par une nouvelle confrontation entre, d’un côté, ce que l’histoire et l’exégèse critique nous apprennent de la normativité interne à l’Église naissante et, de l’autre, ce que les différentes Églises chrétiennes et l’Église catholique attendent de leur rapport aux origines. L’hypothèse consiste à interpréter les marqueurs essentiels de l’apostolicité, pouvant entrer dans un « consensus différencié », non pas comme étant « de droit divin » mais, à l’aide du paradigme
grammatical, en termes de « grammaire générative ». Il faut alors montrer que « l’irréversibilité », caractéristique décisive de la Révélation chrétienne, peut être honorée dans une telle interprétation grammaticale de l’apostolicité, mieux ajustée aux développements multiples du christianisme post-apostolique que sa fixation immédiatement juridique.
Christoph THEOBALD – An apostolicity of the Church. For an ecumenical theology of Christian origins
Based on historical research gathered in this and the preceding issue in 2013 (101/4), the last article in this dossier endeavours to outline a theology of Christian origins. This sketch supposes that the concept of apostolicity, as connected traditionally to the positive “ius divinum”, could be freed from its neoscolastic strait-jacket and thought through again in an ecumenical perspective. This could be carried out through an active confrontation between, on the one hand, what history and critical exegesis tell us of the internal normativity of the emerging Church and, on the other, what the different Christian Churches and the Catholic church expect from their relationship to their origins. The hypothesis consists in interpreting the essential markers of apostolicity that could enter into a “differentiated consensus”, not as of “divine right”, but, thanks to the grammatical paradigm of “generative grammar”. In that case, we must show that the “irreversibility”, a decisive characteristic of Christian revelation can be honoured in such a grammatical interpretation of apostolicity, better adjusted to the manifold developments of post-apostolistic Christiany than its immediately legal definition.
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