Faire de la théologie dans un christianisme diasporique
Les meilleures enquêtes socio-historiques montrent que la tradition chrétienne est entrée, au moins en Europe de l’ouest, dans une nouvelle phase de son existence. La période de la chrétienté est définitivement close (même si subsistent encore, ici et là, certains microclimats catholiques), laissant la place à ce qu’on peut appeler, en analogie avec la diaspora juive, un « christianisme diasporique ». Utilisée pour la première fois par Karl Rahner en 1954 (Œuvres 10, p. 357-394), cette expression a été aussi adoptée – au moins marginalement – par le concile Vatican II dans sa Constitution sur l’Église (Lumen gentium, 26 § 1).