Les problèmes de la vie commençante (procréations médicalement assistées) et ceux de la vie finissante (euthanasie/soins palliatifs) déterminent deux secteurs importants de la bioéthique. La démarche éthique de toutes les personnes concernées par ces problèmes (patients, médecins, pasteurs, etc.) commence par une information sérieuse sur les données scientifiques, biologiques ou médicales, sur les situations des personnes et leurs implications anthropologiques et sociales. Elle requiert ensuite, mais toujours en lien étroit avec ces approches technologiques, l’analyse, principalement philosophique, des concepts de personne et de corps humain, de dignité et de respect de la personne, analyse attentive à la fragilité de l’être humain et aux conflits qui peuvent surgir entre valeurs humaines et procédures médicales comme entre les situations individuelles et les impératifs de la loi. A la « morale commune », (P. Ricoœur) élaborée par le discours philosophique, la théologie ajoute son intuition propre de la gratuité de l’amour et de la responsabilité d’autrui, puisée dans la révélation de l’Alliance et de l’identification du Christ aux personnes les plus fragiles et aux conditions de plus grande précarité. Elle n’entre pas en concurrence avec la morale commune ni ne se substitue à la décision éthique qui incombe à chacun, mais elle apporte aux croyants des motivations plus pressantes et un regard plus ouvert et plus compréhensif sur le prochain et sur l’humain.
René SIMON. – Common morals and theology facing life and death
Bioethics can be divided into two sectors, problems in the first stages of life (medically assisted procreation) and problems near the end of life (euthanasia and palliative care). The etbical steps taken by the people concerned by these problems (patients, doctors, ministers, etc.) begin with a serious study of the scientific, biological, or medical facts. They must also consider the situation of the individual’s case as well as the anthropological and social implications, The ethical steps to be taken require, but always in close connection with technological approaches, the analysis (principally philosophical) of the concepts of person and the human body. Tbey also require respect for the dignity (of the person, and an attentive analysis of the buman beings fragility and the conflicts wbich may arise with human values and medical procedures, as well as with the particular case and the demands of law. According to”common morality” (P. Ricœur) elabored by pbilosopbical discourse, theology adds its own intuition on the gratuitousness of love and responsibility for the other. Its sources are found in the revelation of the Covenant and the identification of Christ with the weakest persons and to conditions that are the most precarious. Theology does not enter into competition witb common morality, nor put itself in the place of the ethical decision that eacb person must make. Rather it brings strong motives to believers and a more open and more understanding look at one’s neighbour and humanness.
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