L’attribution au jésuite Jean-Pierre Caussade, faite sans recherche suffisamment critique des sources, du célèbre Traité de l’abandon à la Providence divine (rédigé vers 1740, publié en 1861) est remise en cause par l’analyse sérieuse, socio-historique, sémantique et graphologique, de la tradition manuscrite ainsi que par d’autres documents d’archives, dont certains récemment découverts. Ce traité, composé directement sous forme de traité et non de recueil de lettres, semble l’œuvre d’une femme de Lorraine, laïque et cultivée, correspondante de Caussade, en lien avec les monastères de la Visitation. Héritier de la tradition mystique, mais influencé par la philosophie des Lumières, cet ouvrage signale le déclin du modèle de spiritualité « dévote » qui avait cours en Europe au XVIIe siècle.
The dethroned devout person
The attribution of the famous Traité de l’abandon à la Providence divine (written around 1740, published in 1861) which was made to the Jesuit, Jean-Pierre Caussade, without carrying on any sufficient critical research about the sources, is questioned through the serious, sociohistorical, semantic, graphological analysis of the manuscript tradition as well as the analysis of other documents, some of which have been recently discovered in the Records. This treaty, directly written as a treaty and not as a collection of letters, seems to be the work of a woman living in Lorrain, a laywoman of great culture, a correspondent of J.P. Caussade, linked with the Visitation monasteries. Bearing a legacy of the mystic tradition, but also influenced by the philosophy of the Age of Enlightenment, this work shows that the model of “devout” spirituality current in Europe in the XVIIth century is on the wane.
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