La théologie sacramentaire aujourd’hui : quelques axes de recherche à promouvoir

Il s’avère nécessaire d’élaborer une théologie fondamentale de la sacramentalité qui implique une réévaluation de notre rapport à la théologie sacramentaire scolastique et invite à la fois à en mesurer les limites (notamment son défaut d’intérêt pour l’action liturgique en tant que « lieu théologique ») et à s’alimenter de ce qu’elle a de meilleur (raviver la dimension cultuelle des sacrements et leur lien au corps). Parmi les points qui requièrent une vigilance particulière, l’auteur aborde les sacrements en tant qu’actions de l’Église (l’adage « un seul préside, tous célèbrent » exprimant bien la pointe de ce propos), le lien intime entre Parole et Sacrement (le geste sacramentel n’étant autre que le déploiement sous mode visible de la Parole). Il évoque également l’anamnèse eucharistique (« tenir en éveil la mémoire du Seigneur »), l’épiclèse sacramentelle (« le rite ne devient sacrement que s’il est converti par la Parole et habité par l’Esprit ») et la dimension eschatologique des sacrements.

Sacramentary theology today: research axes worth promoting

It would appear necessary to set out a fundamental theology of sacramentality that entails re-evaluating our relationship to scholastic sacramentary theology and incites us both to measure its limits (notably its lack of interest for liturgical action as “theological locus”) and to take nourishment in the best it has to offer (revive the liturgical dimension of the sacraments and their link to the body). Among the points that require particular attention, the author examines the sacraments as actions of the Church (the adage “one presides, all celebrate” expresses the crux of this argument), the intimate relationship between Word and Sacrament (the sacramental gesture being none other than the Word deployed visibly). He also takes up the question of Eucharistic anamnesis (“keeping the memory of the Lord alive”), sacramental epiclesis (“a rite only becomes sacrament if it is converted by the Word and inhabited by the Spirit”) and the eschatological dimension of the sacraments.