La problématique du Surnaturel dans L’Action et dans la lettre de 1896

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octobre-décembre 1998 - tome 86/4

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Comment l’intention apologétique de Blondel dans L’Action est-elle compatible avec le caractère philosophique de l’œuvre ? Comment éviter le soupçon de préjugé, de pétition de principes ? R. Virgoulay montre comment le projet mis en œuvre dans L’Action et défini dans la Lettre de 1896, ouvrait la philosophie à l’examen du problème religieux par la détermination a priori de la notion de surnaturel. Après avoir exposé « la méthode de L’Action » pour faire passer d’une conviction subjective, d’un témoignage vécu, à une « science », c’est-à-dire à l’exposé qui conjugue nécessité et universalité, il s’attarde sur la cinquième partie de L’Action. Celle-ci, après l’élaboration des quatre autres parties, peut être alors une philosophie de la religion qui porte sur le contenu même du Christianisme, et pour laquelle la notion décisive est celle du surnaturel. Les questions que pose cette notion amènent l’auteur à comparer la problématique blondélienne à celle de Laberthonnière, comparaison qui manifeste la différence entre la démarche théologique de ce dernier et celle, philosophique, de Blondel. Alors que laberthonnière tente de justifier théologiquement l’entreprise philosophique de Blondel, la Lettre distingue rigoureusement la théologie de la philosophie.

The Problem of the Supernaturai in Action and in the Lettre of 1896

How is the apologetic intention of Blondel in Action compatible with the philosophical character of the work ? How can one avoid the suspicion of prejudice, of begging the question ? R. Virgoulay shows how the project put to work in Action and defined in the Lettre of 1896, opened philosophy to the examination of the religious problem by the a priori determination of the notion of the supernatural. After discussing « the method of Action » in order to move from a subjective conviction, from a lived witnessing, to a « science », that is to say, to an analyses that conjugate necessity and universality, the author concentrates on the fifth part of Action. This latter, after, the elaboration of the four other parts, could be, then, a philosophy of religion that carries to the very content of Christianity, and for which the decisive notion is that of the supernatural. The questions that this idea brings up led the author to compare Blondel’s field of inquiry to that of Laberthonnière, a comparison that, manifests the difference between a theological approach of the latter and that, philosophical, of Blondel. While Laberthonnière tries theologically to justify the philosophical enterprise of Blondel, the Lettre rigorously distinguishes theology from philosophy.

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