Dans la mesure où chaque siècle est en conséquence ou effet direct de celui qui le précède, peut s’imposer ici, pour » comprendre » une part importante de la conscience » dogmatique » du XXe siècle, l’expression du polémiste catholique laïc que fut Joseph de Maistre : » L’Eglise n’est point argumentatrice de sa nature : elle croit sans disputer… » Si apparaît ici le rôle de l’Eglise (comprenons : de sa hiérarchie) dans la » définition « , au sens théologique, du dogme, apparaît également que, pour Maistre, le dogme précède la définition, qui ne fait que le formuler, le » caractériser « . On est loin ici de la définition » technique » du dogme qui sera celle du concile Vatican I et qui s’imposera alors : vérité révélée et proposée comme telle par l’Eglise, de façon infaillible. Il s’avère ainsi, au cours du XIXe siècle, que, si une certaine vision de l’autorité de l’Eglise dans l’élaboration (et la compréhension) du dogme est inséparable d’une importance accrue attachée à l’infaillibilité du Pontife romain, c’est aussi la théologie de la primauté qui est en cause. En raison du poids de l’époque immédiatement antérieure au XXe siècle, J.-F. Chiron propose, dans cet article, une relecture ecclésiologique de l’élaboration et de la compréhension du dogme au XIXe siècle.
« An eternal barrier. » The authority of the Church in the definition of dogma in the 19th century
Insofar as each century is the result or direct effect of the one that preceded it, the expression of the lay, Catholic polemist, Joseph de Maistre: « The Church is not argumentative by nature; it believes without arguing… » may be vital to our « understanding » of much of the « dogmatic » consciousness of the 20th century. If the role of the Church (i.e. the hierarchy) appears to be to « define » dogma in the theological sense, it also appears that, for Maistre, dogma precedes its definition, which merely formulates it and « characterizes » it. Here we are far from the « technical » definition of dogma, which would be adopted by the first Vatican Council and became established at the time, as revealed truth, which is infallibly proposed as such by the Church. It thus turns out that, during the 19th century, while a certain vision of the Church’s authority in developing (and understanding) dogma was inseparable from the increased importance attached to the infallibility of the Roman Pontiff, the theology of primacy was also in question. Because of the weight of the period immediately preceding the 20th century, J.-F. Chiron proposes in this article an ecclesiological rereading of the development and comprehension of dogma in the 19th century.
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