C’est d’un nouveau positionnement de la Bible dans la culture dont il s’agit aujourd’hui, et pas seulement d’une nouvelle manière de la recevoir et de la lire, bien que ces deux aspects soient inséparables. L’Ecriture s’est progressivement sécularisée et transformée en » classique » parmi d’autres. Simultanément, l’accès au texte s’est » démocratisé « . Désormais, il ne jouit plus d’aucun privilège statutaire par rapport à d’autres grands textes de l’humanité : tous sont soumis à la même méthodologie plurielle qui évolue continuellement, tout en se voulant contrôlable par le plus grand nombre. Dans ce contexte, la pratique ecclésiale de lecture qui continue à considérer le texte comme inspiré n’est plus qu’ » une pratique parmi d’autres « . On en vient donc aujourd’hui à une situation paradoxale où le canon des Ecritures, largement discuté par les historiens et les théologiens, est en réalité accepté par la culture, tandis que l’inspiration pose problème sans avoir bénéficié jusqu’à maintenant d’une même traitement, voire d’une simple attention. Cette situation peut révéler un état de » crise » dans la réception et l’intelligence des Ecritures ; elle peut aussi être reçue comme une » chance « .
The reception of the inspired Scriptures
Today, it is a question of a new positioning of the Bible in culture and not only a new way of receiving and reading it, although these two aspects are inseparable. Scripture has been gradually secularized and transformed into a « classic » among others. At the same time, access to the text has been « democratized. » In the future, it will no longer enjoy a privileged status in relation to other great texts of humanity: they all undergo examination from the same multiple methodological approach that is constantly evolving, while seeking to be verifiable by as many people as possible. In this context, the ecclesial practice of reading that continues to consider the text as inspired is no more than « one practice among others. » This has resulted today in a paradoxical situation in which the canon of the Scriptures, widely discussed by historians and theologians, is in reality accepted by the culture, whereas inspiration poses a problem without having benefited until now from the same treatment, or even given any attention. This situation could reveal a state of « crisis » in the reception and understanding of the Scriptures: it could also be welcomed as « good fortune ».
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