Comment faire de la théologie une science humaine à part entière ? Michel de Certeau et la fabrication d’un autre savoir théologique

par Andrés G. FREIJOMIL

Avril-Juin 2025 - tome 113/2

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Andrés G. Freijomil

Comment faire de la théologie une science humaine à part entière ?
Michel de Certeau et la fabrication d’un autre savoir théologique

L’article précisera l’idée de théologie chez Michel de Certeau d’un point de vue à la fois conceptuel et épistémologique. Pour ce faire, il nous semble nécessaire d’interroger les usages que de Certeau a fait de cette discipline dans le cadre des sciences humaines et sociales. À cet égard, il est tout d’abord essentiel de mettre en évidence les différences entre ces deux dernières et de contextualiser la conception théologique de Michel de Certeau dans le cadre du carrefour que constitue la crise épistémologique des années 1970. En somme, quel type de savoir est la théologie pour Michel de Certeau, est-ce vraiment une science ? Cette bifurcation suffit-elle à fonder une identité épistémologique ? Enfin, Michel de Certeau peut-il être considéré comme un théologien ou simplement comme un intellectuel qui utilise les prémisses théologiques de la même manière qu’il l’a fait avec d’autres savoirs connexes ?

 

How to make theology a human science of its own?
Michel de Certeau and the making of another theological knowledge

The article will explore in detail Michel de Certeau’s idea of theology both from the conceptual and epistemological viewpoints. In order to accomplish this, it appears to be necessary to examine the ways de Certeau used this discipline in the framework of human and social sciences. It is first of all essential to highlight the differences between these latter two and to contextualize Michel de Certeau’s theological conception in the framework of the crossroads made up by the epistemological crisis of the 1970s. That is, what type of knowledge is theology for Michel de Certeau, is it truly a science? Does this bifurcation suffice to found an epistemological identity? Finally, can Michel de Certeau be considered as a theologian or simply as an intellectual who uses theological premises in the same way he did with other related sorts of knowledge?

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