Bruno LATOUR
Sur une nette inversion du schème de la fin des temps
En partant de l’encyclique Laudato si’, la contribution retrace l’originalité de la proposition du pape François. L’irruption de l’Anthropocène comme définition nouvelle de la géo-histoire a pour effet imprévu de modifier la répartition des figures de l’espace et de temps qui ont servi à recueillir la prédication évangélique dans les époques précédentes. L’Anthropocène oblige à reprendre par de nouvelles figures de l’espace et du temps, le schème de la fin du temps, renouvelant ainsi les expressions traditionnelles de l’apocalypse : c’est désormais l’immanence et non plus la transcendance qui devient la figure centrale. La question se pose de savoir si les rituels peuvent se nourrir de cette inversion pour renouveler la prédication.
On a distinct inversion of the scheme of the end of time
Starting from the encyclical Laudato si’, this article will trace the originality of Pope Francis’ proposal. The sudden arrival of the Anthropocene as the new definition of geo-history has had the unexpected effect of modifying the distribution of figures of space and time that served to host Gospel preaching in preceding times. The Anthropocene obligates us to take up, through new figures of space and time, the scheme of the end of time, thus renewing the traditional expressions of the Apocalypse: henceforth, it is immanence and no longer transcendence that becomes the central figure. This brings up the question of whether rituals can fruitfully use this inversion to renew preaching.
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